A l’heure de la sieste
Le soleil a brûlé les pierres du chemin.
Dans le pré, l’herbe sèche aspire le jet d’eau.
Les volets dans le mas sont presque refermés.
C’est l’heure de la sieste dans l’ombre des maisons.
Un filet de lumière éclaire le vieux meuble,
Et ses portes sculptées brillent avec éclat.
L’habitant, solitaire reçoit ses confidences.
Lettres dont l’écriture est à peine lisisble,
Photographies jaunies, rubans, décorations,
Sont des livres d’histoire ouverts sur le passé.
L’homme dans son fauteuil médite et s’attendrit.
Un sourire parfois, d’inutiles regrets,
Donnent à son visage une nouvelle vie.
Puis la tièdeur de l’air engourdit ses pensées.
Alors, sans resistance, immobile, il s’endort.
extrait de » Bucoliques 2«